N° 146
juillet 2016

En octobre 2015, une détente surprenante est survenue dans le conflit au Mali à l’issue de négociations et de pourparlers menés à Anefis. La capitale Bamako a elle aussi connu une montée d’optimisme prudent, qui laisse espérer un règlement du conflit « venu d’en bas » et permettrait de redonner un peu d’élan à l’accord de paix signé en juin 2015. Ce rapport rédigé par l’International Crisis Group (ICG) met en lumière les possibilités offertes par les initiatives de paix menées par une partie des acteurs locaux lorsque, comme à Anefis, des dirigeants politico-militaires et des hommes d’affaires locaux, dont la légitimité ne repose pas forcément sur leur caractère traditionnel, sont impliqués dans les négociations. L’ICG continue toutefois d’estimer que la situation du pays demeure très fragile, comme le prouve l’attaque de l’hôtel Radisson commise le 20 novembre 2015 par des groupes tenus à l’écart des négociations. L’analyse des auteurs est suivie d’une évaluation du processus de paix et de quatre mesures essentielles pour éviter le retour à une mauvaise gouvernance et à la violence ainsi que pour relancer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.