N° 148
Novembre 2016

En concentrant ses efforts sur la réduction des sources de conflits ainsi que sur le renforcement des droits humains et de la résilience des États et des sociétés en cas de crise, la DDC œuvre pour que les sociétés mettent sur pied des mécanismes de résolution des conflits pacifiques et non violents. Ses programmes contribuent donc par définition à lutter contre les principales sources de conflits sociaux et politiques et à réduire les conditions favorisant un extrémisme violent.

L’extrémisme violent inclut les crimes violents, et lutter contre ceux-ci incombe avant tout à la police, à l’armée et aux services de renseignement. La DDC ne participe pas à la lutte contre le terrorisme ; dans le cadre de la coopération internationale, on parle de prévention de l’extrémisme violent. Sa mission consiste, entre autres, à transformer les conflits et à prévenir la violence et la radicalisation à long terme. En ce qui concerne son travail opérationnel, pour des questions de sensibilité aux conflits et de sécurité, il est important de bien faire la distinction entre prévention de l’extrémisme violent et lutte contre le terrorisme. Cela s’applique également à la communication.

Grâce à son Message sur la coopération internationale 2017-2020, la Suisse dispose d’un instrument important pour faire face aux principales sources de radicalisation et de violence extrémiste par le biais de ses programmes de développement à long terme dans le domaine de la gouvernance, de la création de perspectives de formation de base et de formation professionnelle, de la création de revenus, de l’égalité des sexes ou du renforcement des droits humains. Les lignes directrices qui s’y rapportent sont évoquées dans la stratégie de la DDC en matière de consolidation de la paix et de renforcement de l’État et dans la politique de la DDC en matière de droits humains, ainsi que dans le plan d’action de politique étrangère de la Suisse pour la prévention de l’extrémisme violent.

Cet extrémisme est le symptôme d’une mauvaise gouvernance, de faits de corruption, d’une injustice vécue personnellement, d’une situation d’exclusion et d’une perte de confiance en l’État. La DDC favorise une amélioration effective de la participation aux processus politiques, économiques et sociaux et vise à ce que ses programmes trouvent encore un meilleur écho auprès des individus grâce à un dispositif de soutien psychosocial.