Le Fonds mondial pour l’engagement de la communauté et la résilience (GCERF) a été créé en 2014 à l’initiative du Forum mondial de lutte contre le terrorisme. Son objectif premier est de rendre les communautés plus résilientes en distribuant de petites subventions aux initiatives locales et citoyennes visant à contrer les facteurs locaux de basculement dans l’extrémisme violent. Cette démarche est fondamentale pour trois raisons :
Premièrement, les acteurs locaux sont innovants sur la manière de prévenir et de combattre le recrutement et la radicalisation menant aux dérives extrémistes violentes. Deuxièmement, alors que ces communautés ont une bonne connaissance du contexte et des idées, il leur manque souvent les fonds nécessaires pour mettre en pratique leurs solutions innovantes et les faire durer. Troisièmement, inclure les acteurs locaux et favoriser leur résilience est un axe essentiel des efforts nationaux et internationaux visant à prévenir et à combattre l’extrémisme violent.
Du fait de sa structure de financement apolitique, indépendante et neutre, le GCERF apporte aux communautés les plus menacées un soutien complémentaire aux efforts bilatéraux des donateurs.
En 2016, le GCERF accorde des fonds à des initiatives locales et citoyennes au Bangladesh, au Mali et au Nigéria. Il subventionne plus précisément 60 initiatives portées par 52 organisations locales. Au cours des trois prochaines années, ces initiatives toucheront directement plus d’un demi-million de bénéficiaires et mobiliseront plus de 47 000 acteurs locaux du changement. Au final, plus d’un million et demi de personnes vulnérables à la radicalisation vers un extrémisme violent profiteront de ces subventions. Fort de ces réussites, le GCERF lancera des partenariats avec le Kenya, le Kosovo et le Myanmar l’an prochain afin de soutenir des initiatives similaires dans ces pays.
Prévenir l’extrémisme violent permettra de rendre les sociétés plus inclusives et pacifiques tout en favorisant la croissance économique. Pour y parvenir, la communauté internationale doit continuer à allouer des ressources au renforcement des efforts globaux et régionaux, à soutenir les stratégies nationales, à explorer des voies nouvelles pour inclure le secteur privé, et à développer au niveau local la capacité à prévenir la radicalisation et le basculement dans l’extrémisme violent.
