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swisspeace / KOFF

Chicago Cultural Center © 2011 Kelly Sandos. flickr creative common

Réduire les conflits, promouvoir la paix – avec le CAS en promotion civile de la paix

Quel est l’impact de la promotion de la paix ? Quels sont les défis qui se posent dans le cadre d’un travail en contexte fragile ? Quels changements constate-t-on dans les rôles dévolus à chacun des sexes lors d’un conflit et quelles en sont les conséquences ? Dans quels cas et comment la médiation peut-elle désamorcer un conflit ? Comment les plus graves atteintes aux droits humains et violations du droit international humanitaire peuvent-elles être traitées ? Comment passer d’une économie de guerre à un système économique qui favorise la paix ?

Ces questions sont au cœur de la formation post-diplôme (CAS) en promotion civile de la paix. Cette formation continue en cours d’emploi informe les participants des dernières avancées dans de nombreux domaines de la promotion civile de la paix et les familiarise à des méthodes pratiques. Il est conçu pour les professionnels et les universitaires intéressés au travail sur la promotion de la paix et les conflits et souhaitant rapprocher leurs propres expériences des analyses théoriques et des connaissances pratiques actuelles.

Le CAS a lieu de septembre 2018 à août 2019 et constitue l’un des modules du Master of Advanced Studies (MAS) en promotion civile de la paix proposé par swisspeace et l’université de Bâle.

 

Étude: perspectives en matière de paix et migrations

Suite au numéro d’à propos sur la migration et la promotion de la paix, la Division Sécurité Humaine du Département fédéral des affaires étrangères a demandé à swisspeace de poursuivre ses recherches sur la corrélation entre migration et paix. Ces travaux ont débouché sur une étude qui répertorie la littérature – limitée – sur le sujet, et questionne les interactions entre migrations induites par un conflit et promotion de la paix. Ce faisant, elle permet de mieux comprendre les opportunités liées à cette corrélation, et ses limites.

Les politiques et les mesures actuelles en matière de migrations tendent à se concentrer sur les résultats à court terme, comme le retour précoce des migrants forcés dans leur pays d’origine. La perception prédominante qui en résulte dans la sphère politique, les médias et la société est que la migration est temporaire et non désirée. Toutefois, l’étude montre que l’absence d’une vision à long terme ne reste pas sans conséquences sur la paix et la stabilité locales, régionales et internationales. Il est donc nécessaire d’approfondir l’analyse des liens existant entre la promotion de la paix et les migrations induites par les affrontements pour prévenir la résurgence des conflits violents et assurer la paix et la stabilité.

D’une part parce que l’intégration des questions migratoires dans la promotion de la paix peut améliorer la sensibilité à cette dernière. Une connaissance approfondie des causes, des moteurs et de la dynamique des migrations induites par les conflits peut améliorer la promotion de la paix en renforçant la prise en compte de l’impact de ces migrations sur les processus de promotion de la paix et sur le contexte [du conflit], et inversement, et donner naissance à des outils et des méthodes de consolidation de la paix. D’autre part, parce que la promotion de la paix peut, de par sa dimension holistique et sensible au conflit, contribuer à améliorer les travaux de recherche et la pratique des migrations forcées, ainsi qu’à créer des approches globales de la gouvernance des migrations. La consolidation de la paix offre un grand nombre d’opportunités et, par conséquent, constitue un atout politique pour la gouvernance mondiale des migrations, notamment en matière de prévention des migrations induites par les conflits, et de participation des migrants forcés dans la construction de la paix et dans les processus de traitement du passé.

Assemblée des membres du KOFF 2018

L’assemblée annuelle des membres du KOFF a eu lieu le 30 mai 2018. À cette occasion, le rapport annuel du KOFF 2017 a notamment été présenté. La partie thématique de l’événement était centrée autour du Programme 2030. Le KOFF s’engage dans la Plateforme Agenda 2030, qui regroupe des organisations de la société civile actives dans les domaines du développement, de la paix, de l’environnement, des droits humains, de l’économie durable, de l’égalité des sexes et des syndicats. Les questions suivantes ont ensuite été abordées : comment les objectifs de développement durable (ODD) du Programme 2030, en particulier l’objectif 16 sur la paix et la justice, peuvent-ils être intégrés au niveau administratif et politique en Suisse ? Quelle est l’importance des ODD pour le travail des deux membres publics du KOFF, la DSH et la DDS, et de quelle manière le Programme 2030 sera-t-il abordé au Parlement fédéral ? Les initiatives des différents membres du KOFF concernant la société civile peuvent-elles être incluses dans les processus et les débats ? Quelles sont les limites ?