La Plateforme de la Société Civile pour la Consolidation de la Paix et le Renforcement de l’État (CSPPS) est un réseau mondial réunissant les acteurs de la société civile, les experts et les universitaires du Sud comme du Nord, qui œuvrent à la prévention des conflits et à la promotion de la paix dans les contextes fragiles. Afin de mener à bien son programme pour 2019-2020, la CSPPS bénéficie du soutien de la direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne (DG DEVCO). Le 1er janvier 2019 a ainsi marqué le début d’une collaboration d’un an entre la CSPPS et le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), dont l’objectif est de permettre à la CSPPS de poursuivre son travail visant à affermir le rôle de la société civile au sein du Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement de l’État (IDPS), et de soutenir la mise en œuvre de l’approche globale du ministère pour la gestion des crises et des fragilités.
Pour la première fois depuis le début du Programme 2030 en 2015, un bilan détaillé des avancées de l’ODD 16, entre autres, sera réalisé lors du Forum politique de haut niveau qui se tiendra en juillet 2019. Cela a encouragé la CSPPS à mettre en œuvre son projet Ready for Review, avec le soutien du MEAE et de la DG DEVCO. En s’appuyant sur le réseau TAP (Transparency, Accountability and Participation), ce projet vise à accompagner la société civile des pays fragiles et touchés par des conflits souhaitant présenter une Revue nationale volontaire (RNV) en 2019. Plus précisément, il repose sur le dialogue politique se tenant dans le cadre de l’IDPS. Par sa collaboration avec le réseau TAP et les partenaires locaux de la société civile, la CSPPS cherche à garantir l’inclusion, la participation et la contribution constructives des organisations de la société civile dans les processus de Revue nationale volontaire (RNV). Le projet se concentre sur l’ODD 16+ au sein d’une sélection de pays composée notamment de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Tchad, de la Sierra Leone, du Timor-Leste, du Rwanda, du Ghana et du Nigeria. Ce choix illustre la volonté de la CSPPS d’exploiter le partenariat créé dans le cadre de l’IDPS et de rendre possibles de nouvelles connexions en aidant les pays qui ne font pas partie du groupe g7+ (Rwanda, Ghana et Nigeria) à affermir le rôle de la société civile dans la mise en œuvre de politiques pertinentes en lien avec la RNV.
Au niveau national, l’aide apportée sur le terrain a permis à la CSPPS de garantir – dans la mesure du possible, selon le contexte politique et avec l’aide d’un expert en facilitation – l’inclusion, la participation et la contribution constructives de la société civile nationale et locale durant les phases de consultation et de validation du processus d’élaboration de la RNV dans les pays précités. Un programme de sensibilisation ciblé visant à impliquer des organisations dirigées par des jeunes et des femmes a également rendu cela possible. L’objectif de cet atelier était de fournir des informations pour l’élaboration de la RNV et d’apporter une aide pour les prochaines étapes de la réalisation du Programme 2030, au niveau local comme national. Il ne fait aucun doute que les efforts déployés par la CSPPS au cours des diverses étapes de consultation nationale pour la RNV ont soit directement amélioré la coordination entre les activités menées par les gouvernements et celles menées par la société civile, soit ouvert la voie à une amélioration. Grâce aux données de qualité recueillies dans le cadre de ces ateliers consultatifs nationaux, les différents acteurs de la société civile ont pu adopter une position commune au sujet de l’avancement actuel de l’ODD au niveau national. Associer les activités de l’atelier à l’engagement des partenaires de l’IDPS, des donateurs et des gouvernements a permis d’obtenir le soutien stratégique nécessaire à l’élaboration de RNV et, avec l’aide de nos partenaires locaux, d’établir des contacts pour les discussions ultérieures avec les mêmes acteurs. En étendant sa collaboration avec le réseau TAP au Nigeria, au Rwanda et au Ghana, la plateforme CSPPS a élargi son influence et son soutien à des pays non membres du g7+. La CSPPS a prévu d’organiser un échange entre pairs aussi bien pendant qu’après le Forum politique de haut niveau, pour mener une réflexion sur les expériences des représentants de la société civile lors de l’élaboration des RNV.
