Journée de l’EPF Zurich sur la politique de sécurité du 25 janvier 2019 à Zurich. Photo de swisspeace
swisspeace Michael Zysset Michael.Zysset@swisspeace.ch Communications

Le 25 janvier, la 31e Journée de l’EPFZ sur la politique de sécurité a été consacrée aux questions suivantes : comment les acteurs suisses traitent-ils le thème de la religion dans les conflits ? Quels défis cette thématique soulève-t-elle pour le présent et l’avenir ? Parmi les participants se trouvaient des représentantes et des représentants du secteur public et humanitaire ainsi que des politiques, des militaires et des personnes issues de la société civile. Ces questions ont été abordées dans divers contextes, qu’il s’agisse des guerres de Kappel au XVIe siècle, des projets de médiation dans le sud de la Thaïlande et au Kirghizistan, de l’évolution globale des questions liées aux conflits et à la paix ou de la place de l’islam dans la société suisse. Ce débat a permis de tirer les enseignements suivants.

Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux instruments de prévention des conflits ont vu le jour au niveau international. S’ils ont largement fait la preuve de leur efficacité au XXe siècle, ils ont échoué à résoudre nombre de conflits éclatés au cours des deux dernières décennies. Il reste encore beaucoup à faire, précisément dans les affrontements armés comportant une dimension religieuse.

Mener un débat idéologique dans ce type de conflit est inutile. L’objectif ne doit pas non plus consister à convertir l’une des parties au conflit à ses propres convictions. L’Histoire et les enseignements tirés de l’étude des cas actuels montrent qu’il vaut mieux chercher des solutions aux problèmes pratiques de la vie quotidienne auxquels les deux parties d’un conflit sont confrontées. Cela permet de mettre en place une collaboration et donc un rapprochement.

Très tôt, la Suisse a reconnu l’importance de la dimension religieuse dans les conflits armés et adopté une approche pionnière. Le point fondamental de son approche consiste à impliquer tous les acteurs locaux importants dans le processus de paix, sans émettre de jugement sur les différentes croyances religieuses. Cela permet de construire la paix en s’appuyant sur les structures locales et de faciliter le dialogue. Cependant, le principe du « Do no harm » doit toujours prévaloir. En effet, il faut renoncer à fournir des efforts en faveur de la promotion de la paix si ceux-ci risquent de faire plus de mal que de bien.

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